Une publicité beaucoup plus sobre que celles habituellement présentes dans les journaux de cette époque. Il faut croire qu'à ce moment-là (18 octobre 1947), les yeux de la comédienne avaient déjà leur réputation et que le regard suffisait. C'est aussi à ce moment qu'apparaissent les références à des prix gagnés, chose qui n'existait pas avant la guerre. Ici, c'est le tout jeune festival de Cannes qui est mentionné.
Cette publicité du 9 mars 1949 annonce un film français de 1947. Il y aura des écarts de plus en plus prononcés entre la commercialisation européenne et le moment où le film pouvait être présenté au public québécois, alors qu'avant la guerre, une telle situation n'existait pas. Quoi qu'il en soit, le distributeur France-Film propose ici de beaux dessins.
Fondée en 1932, la maison de distribution France-Film, de Montréal, avait comme mission de diffuser les films de France au Québec, au moment où les productions américaines n'étaient pas doublées dans notre langue. Très dynamique, la maison a ses propres salles, dont le Cinéma de Paris de Trois-Rivières, sa revue et conçoit même les images publicitaires pour les journaux, différentes de celles de France pour les mêmes films.
Une des qualités du distributeur montréalais France-Film, du moins au cours des années 1930, est que leur publicité destinée aux journaux était une création locale. Parfois, il y avait des points communs avec la pub française, mais la plupart du temps, c'était inédit, donnant à cet élément de l'entreprise un aspect personnel. Voici un exemple, pour ce film présenté le 2 mais 1935 à la salle du Cinéma de Paris de Trois-Rivières.