Cinéma de jadis

Une carte-postale du cinéma Granada, à Sherbrooke. Le lieu ne semble pas très large et il y a peu de portes d'entrées. N'oublions cependant pas que ces portes nous menaient vers le vestibule et que les salles elles-mêmes étaient plus grandes et larges. Quoi qu'il en soit, la marquise laisse facilement deviner que ce ciné n'était pas une petite salle.

Alors que les salles de cinéma se vidaient de plus en plus, Hollywood se lançait dans le film catastrophe, avec différents gadgets un peu ridicules, mais qui pouvaient attirer un certain public. Tremblement de terre ? Alors, le plancher du cinéma Impérial allait vibrer en même temps que l'action à l'écran. "Vous le verrez et le vivrez", d'assurer cette publicité du 21 juin 1975. On ajoute qu'il y aura seulement 600 sièges disponibles, alors que la salle en contenait 900. Le dispositif pour faire vibrer le sol prenait de l'espace ! Je n'ai pas vu ce film à ce moment-là, mais je me souviens très bien avoir rencontré des gens m'assurant qu'on sentait les vibrations jusqu'à l'extérieur de l'Impérial.

La foule n'est pas imposante, ce qui laisse deviner que les jeunes sont déjà entrés dans la salle. Car il s'agit surtout de grands enfants. L'architecture de ce ciné est inhabituelle. Toutes les salles portant ce nom, en Amérique, étaient la propriété de la firme hollywoodienne Universal. Une photo de 1935.

Une carte-postale, sans doute des années 1940, qui nous apprend beaucoup de choses sur cette salle. Son nom, celui du propriétaire, la rue où elle niche, son numéro de téléphone, et aussi que la salle disposait d'un restaurant. Ne manque que le nombre de sièges. Dans une petite ville comme Montmagny, 600 sièges me semblent un chiffre plausible.