Drame, Québec 1950, Réalisé par Jean-Yves Bigras
Avec Guy Maufette, Monique Leyrac, Huguette Oligny, Paul Berval
Afin de fuir une intriguante, un écrivain se réfugie dans une auberge de campagne où il tombe amoureux d'une dessinatrice. Pendant ce temps, l'intriguante manipule un pianiste et est elle-même manipulée par le propriétaire de la boîte de nuit où elle travaille comme chanteuse.
Ce qui est étonnant, avec la vague de films québécois 1945-55, est que plus on avançait dans le temps, plus ces productions devenaient mauvaises, alors que logiquement, le contraire aurait dû être de mise. Se voulant un film "branché sur son époque", Les lumières de ma ville répondait au cliché éculé que tout ce qui est de la ville est mauvais et que tout ce qui vient de la campagne est bon. Le film est incroyablement statique, les comédiens figés et, techniquement, il y a quelques raccords profondément ratés. Le seul court moment à sauver est une chanson amusante interprétée par Monique Leyrac et Paul Berval.
Au moment de sa mise en marché, ce film était accompagné, dans les journaux, de la publicité la plus tapageuse que j'ai croisée pour une production cinématographique. Le citoyen qui arrivait à lire tout ce marasme recevait l'ordre formel de se rendre au plus proche cinéma, sinon, il était mauvais patriote. Type : C'EST VOTRE DEVOIR DE VOIR CE FILM ! On soulignait aussi qu'il s'agissait du premier film entièrement québécois. Vrai. Pas de quoi pavoiser, cependant...