Drame, Québec 1976, Réalisé par Jean Beaudin
Avec Marcel Sabourin, Monique Mercure, Jean Lapointe
Dans le Québec rural du début du 20e siècle, une femme décide de partir avec son mari, malgré l'opposition de celui-ci, dans sa tournée de photographe ambulant.
D'abord, bravo pour le sujet : c'est le seul film que je connaisse sur ce métier disparu. Voici un film de qualité, avec de superbes extérieurs et une performance magnifique de Monique Mercure. Là où ça coince un peu, c'est dans l'apparence des personnages de la campagne, qui ressemblent davantage à des 1976 qu'à des gens de 1901. Vous pouvez voir le film gratuitement, en suivant ce lien :
Comédie, Québec 1968, Réalisée par Jacques Godbout
Avec François Guy, Louis Parizeau, Michèle Mercure, Andrée Cousineau
Deux amis adolescents cherchent deux filles pour s'amuser, pendant l'absence de leurs parents.
Typique film québécois de l'Office national du film du Canada, avec un aspect documentaire et un certain sens de l'improvisation. Nous avons donc droit à quelques loufoqueries, comme la séquence où le réalisateur Godbout arrête tout, pour dire aux comédiens que le film est moche et qu'il attend leurs idées avant de poursuivre (C'est ce que l'on voit sur la photo). Kid Sentiment est avant tout un portrait vivant de la jeunesse flirtant avec la contre-culture hip, avec un flic qui ordonne à François Guy de passer chez le barbier, les filles qui se maquillent des fleurs sur les joues, Guy et Parizeau qui décident de fumer de la banane. C'est parfois confus, mais ces images sont devenues attachantes. François Guy et Louis Parizeau étaient membres du groupe musical Sinners.
Comédie, France 1966, Réalisée par Gérard Oury
Avec Louis de Funès, Bourvil, Terry Thomas, Marie Dubois
Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux français de classes sociales différentes viennent en aide à trois aviateurs britanniques recherchés par les Allemands.
Il y a eu quelques rencontres entre les deux comiques populaires, mais ce film n'est pas le meilleur. Pas de procès de ma part, cependant : c'est de la bonne rigolade et des sourires assurés.
Drame social, France 1959, Réalisé par François Truffaut
Avec Jean-Pierre Léaud, Albert Rémy, Claire Maurier
Incompris par ses parents et son instituteur, un garçon fait des fugues, vole, est envoyé dans un centre de redressement, d'où il s'évade.
Hors les films de Louis Malle, je n'ai aucune sympathie pour les cinéastes français définis comme "Nouvelle vague". Chez Truffaut, les ficelles me sont toujours apparues trop grosses. L'aspect mélodramatique, dans le cas présent, et ce côté "faux documentaire sur le vif." Je peux tout de même regarder les 400 coups mieux que d'autres films, en tentant fort de ne pas penser à l'idée minable de Truffaut : faire grandir le petit Jean-Pierre Léaud de film en film. Personne, mais vraiment personne n'a dit à Truffaut que si notre garçon était sympathique en 1959, il allait devenir un comédien médiocre, au service de films mal foutus se résumant à la libido du dit Léaud ?
Drame social, France 1954, Réalisé par Jacques Becker
Avec Jean Gabin, René Dary, Lino Ventura, Jeanne Moreau
Un bandit a en sa possession des lingots d'or, mais est trahi par son associé. Il tentera de récupérer sa fortune.
Scénario complexe, sauvé par une réalisation alerte et débordante de créativité. Gabin, bien sûr, est égal à lui-même. Il s'agit du premier film de Lino Ventura.
2. MarioBergeron le 28-08-2014 à 20:59:15 (site)
Son rôle n'est pas trop important, cependant.
Suspense, Grande-Bretagne 1951, Réalisé par Henry Kostner
Avec James Stewart, Marlene Dietrich, Jack Hawkins
Un homme de science un peu étrange est certain que les avions de la compagnie pour laquelle il travaille ne sont pas sécuritaires. Or, le voilà à bord d'un de ces appareils, certain qu'il va s'écraser.
Un rare film de Stewart hors des frontières américaines. La vedette tient un rôle propre à tant d'autres : l'homme intègre. Le film est très bien fait et on ne peut s'empêcher de croire en cet homme aux attitudes inhabituelles. La présence de Marlene Dietrich est inutile, mais il fallait une vedette féminine, n'est-ce pas ? Excellent suspense !
1. fanfan76 le 27-08-2014 à 19:36:27 (site)
J'aime beaucoup James Stewart, mais je n'ai pas vu ce film, fanfan
2. MarioB le 27-08-2014 à 19:59:41 (site)
Il est fidèle à lui-même, mais un peu dans la lune, si bien que personne dans son entourage ne le prend au sérieux.
Western & Suspense, USA 1951, Réalisé par Henry Hathaway
Avec Tyrone Power, Susan Hayward, Jack Elam, Dean Jagger
Un homme et une femme sont prisonniers de quatre bandits, dans un relais de diligence.
À mes yeux, la décennie 1950 représente l'âge d'or du western. Même les films routiniers avaient ce petit quelque chose les rendant attachants. Rawhide est un film avec un budget modeste, mais le réalisateur Hathaway a réussi à tirer le maximum des comédiens, entre autres de Tyrone Power, qui, visiblement, est habité par la peur face à sa situation. Le film se déroule entièrement dans deux décors : l'intérieur du relais, puis l'extérieur. Les bandits sont des très vilains, avec un Jack Elam froid et calculateur. Bien qu'il y ait des éléments propres au western, Rawhide est avant tout un excellent suspense. Un bijou !
Comédie, Angleterre 1957, Réalisée par Charlie Chaplin
Avec Charlie Chaplin, Dawn Addams, Oliver Johnson
Un roi ruiné est reçu en grandes pompes dans un hôtel de New York. Malgré lui, il devient vedette de la télévision et entretient des relations avec un enfant communiste.
Chaplin se venge des États-Unis, qui l'avaient pointé du doigt à cause de ses opinions politiques. On peut noter ceci dans ses relations avec le garçon, joué par un des fils du comédien. On peut préférer les autres aspects du film, qui n'est pas profondément drôle, mais un Chaplin vieillissant joue un rôle sympathique. Il s'agit de sa dernière apparition à l'écran, si l'on ne tient pas compte d'un passage figuratif dans le film qu'il réalisera en 1966.
Comédie musicale, USA 1957, Réalisée par Charles Dubin
Avec Alan Freed, Teddy Randazzo, Lois O'Brien
Un disc-jockey de New York, amateur de rock & roll, doit défendre cette musique auprès d'un journaliste.
J'ai vu beaucoup de films du genre et ils sont tous médiocres. Celui-ci est sans doute plus mauvais que les autres. Aucune cinématographie, comédiens minables, l'ensemble est un prétexte pour présenter une vingtaine de numéros musicaux, mimés par des chanteurs figés. Ce type de film était destiné aux adolescents de l'époque, mais je ne suis pas certain que ces jeunes admirateurs de rock & roll aient été satisfaits, tant la musique présentée est de la variété (avec choeurs et violons) et du R & B sans envergure. On ne croise que deux numéros de rock, par Little Richard et Chuck Berry, archi utilisés depuis dans des documentaires sur l'histoire du rock. Le meilleur moment musical est une pièce de... jazz, par Lionel Hampton. Le comédien-chanteur Teddy Randazzo, un sous-Elvis, se débrouille honnêtement, mais le reste ne vaut rien.
La musique, outre les trois déjà nommés : Lavern Baker, Clyde McPhatter, Brook Benton, Frankie Lymon, le cow-boy Ferlin Huskey, les Moonglows dans un numéro profondément ridicule et une certaine Shaye Cogan tellement médiocre que cela devient drôle. Quant au légendaire DJ Alan Freed, il est profondément inexpressif.
Drame, Québec 1950, Réalisé par Jean-Yves Bigras
Avec Guy Maufette, Monique Leyrac, Huguette Oligny, Paul Berval
Afin de fuir une intriguante, un écrivain se réfugie dans une auberge de campagne où il tombe amoureux d'une dessinatrice. Pendant ce temps, l'intriguante manipule un pianiste et est elle-même manipulée par le propriétaire de la boîte de nuit où elle travaille comme chanteuse.
Ce qui est étonnant, avec la vague de films québécois 1945-55, est que plus on avançait dans le temps, plus ces productions devenaient mauvaises, alors que logiquement, le contraire aurait dû être de mise. Se voulant un film "branché sur son époque", Les lumières de ma ville répondait au cliché éculé que tout ce qui est de la ville est mauvais et que tout ce qui vient de la campagne est bon. Le film est incroyablement statique, les comédiens figés et, techniquement, il y a quelques raccords profondément ratés. Le seul court moment à sauver est une chanson amusante interprétée par Monique Leyrac et Paul Berval.
Au moment de sa mise en marché, ce film était accompagné, dans les journaux, de la publicité la plus tapageuse que j'ai croisée pour une production cinématographique. Le citoyen qui arrivait à lire tout ce marasme recevait l'ordre formel de se rendre au plus proche cinéma, sinon, il était mauvais patriote. Type : C'EST VOTRE DEVOIR DE VOIR CE FILM ! On soulignait aussi qu'il s'agissait du premier film entièrement québécois. Vrai. Pas de quoi pavoiser, cependant...
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