Cinéma de jadis

Avec John Cusack, Chezz Palminreri, Dianne Weist, Jack Warden

À New York au cours des années 1920, un jeune dramaturge est obligé d'engager la petite amie d'un gangster s'il veut que ce dernier finance sa pièce. Le garde du corps de la petite amie, un véritable tueur, donne un coup de main au dramaturge pour améliorer certains passages de la pièce.

Un Woody pétillant, plein de drôlerie, mais aussi un délice pour les yeux à cause des décors, des costumes, reproduisant de belle façon les années 1920.

Avec Richard Desjardins

Les forêts du Québec sont menacées par la coupe sauvage d'entrepreneurs forestiers. Les réalisateurs font part de la situation en Abitibi.

Ce n'était pas la première fois que le chanteur Richard Desjardins se frottait au cinéma : il y a eu des courts métrages au cours des années 1970-80. Sauf que cette fois, il disposait d'un budget plus imposant.  Le film a d'abord été présenté à la télé, où il a eu un impact rare sur l'opinion publique.  Il y a des images choc  et personne ne peut mettre en doute la documentation et la sincérité de Desjardins.  Même si ce sujet me laisse de marbre, j'ai apprécié la cinématographie. Un documentaire qui porte l'influence de l'américain Michael Moore. Il semble que Desjardins ait récidivé sur le même sujet. Pas vu.

Avec Philippe Caubert, Nathalie Roussel, Didier Pain, Thérèse Liotar

Au début du 20e siècle, un instituteur marseillais emmène son épouse et ses deux garçons en vacances dans l'arrière-pays provençal. Tout un univers s'ouvre à l'aîné des garçons qui tombe amoureux de la nature. En premier lieu, il aide son père à capturer un gibier royal. En second lieu, pour se rendre plus rapidement à leur chalet, la famille emprunte un chemin interdit, malgré les grandes craintes de la mère.

Voilà de la nostalgie profondément charmante, basée sur les souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. Le charme fonctionne davantage en se rendant compte que tous les personnages peuvent plaire à un public entier : enfants, femmes, hommes, de tous les âges. Il y a aussi un superbe sens de l'observation, de l'humour, des bons sentiments.  J'ai vu ces films en salle et, lors de la finale du second volet, quand nous apprenons que la mère allait mourir sous peu, le public a fait Oooooo....  Deux su-per-bes réussites.

Un petit secret : deux années après avoir vu ces films, j'ai commencé la rédaction du roman qui sera publié en 1998 sous le titre Le Petit Train du bonheur. Les films m'ont influencé dans ma création et il y a une scène que j'ai transformée en l'adaptant à ma ville de Trois-Rivières. Un gentil plagiat détourné.

Avec Robert Morin

Après la disparition d'un député, la police trouve des films amateurs, témoins de la vie de l'homme.

Une chose est certaine : Robert Morin ne suit jamais les sentiers battus. Il sait toujours étonner, trouver des idées jamais vues ailleurs et offrir un traitement plus que souvent inédit et original. Il me semble évident que pour ce film à rebrousse-poil, il ait presque tout fait seul.  Je n'ai pas osé décrire le film comme une comédie dramatique, bien qu'il y ait des passages très drôles, entre autres avec tous les sons incroyables qu'il produit avec sa bouche et son débit de voix supersonique (en français et en anglais). Par contre, vers la fin, il y a des passages effroyables...  Robert Morin est un personnage unique, un grand créateur.

Avec Philippe Noiret, Sabine Azéma, Maurice Barrier

En 1920, un officier chargé de rendre aux familles les corps des soldats morts à Verdun, rencontre une veuve cherchant son mari.

Chapeau pour le sujet inédit : je n'ai jamais croisé un autre film racontant ce fait. Comme dans tous les films de Tavernier, il y a un grand sens du réalisme, incluant la saleté qu'il y avait partout sur le terrain foulé par Noiret. On peut aussi croiser un certain cynisme. Un film dynamique.

Au début du 20e siècle, un jeune québécois, Ernest Duffault, devient dessinateur et écrivain d'histoires de cow-boy, tout en cachant son identité aux Américains.

Ah ! Les documentaires de Jacques Godbout ! Un des meilleurs réalisateurs du style. Le sujet est ici rare : personne n'avait entendu parler de cet homme avant ce film ! Godbout sait maintenir l'intérêt tout au long de ce docu sympathique, que vous pouvez regarder gratuitement en suivant ce lien :

https://www.onf.ca/film/alias_will_james

Avec Julien Poulin, Denise Mercier, Benoît Paiement

Un minable propriétaire d'une station-service gagne un concours d'imitation d'Elvis Presley et peut ainsi se rendre sur une plage des mers du sud et, à son retour, il organise un réveillon de Noël.

Il s'agit de trois courts métrages à petit budget tournéa au début des années 1980 et réunis ici en un seul film.  Cette production alternative n'a jamais été présentée en salle, sauf que dans les boutiques de location de VHS, Elvis Gratton a connu un immense succès, souvent emprunté par des jeunes qui regardaient le film en buvant de la bière.

Des trois films d'origine, seul le premier a un certain intérêt, avec une large part de cynisme sur les pires défauts des Québécois, sans oublier le conservatisme outré de plusieurs de ces gens. Les deux autres films sont de minables pitreries. Je ne parlerai pas du volet 2 que Falardeau a tourné une quinzaine d'années plus tard. Cet homme était un cinéaste talentueux et c'est dommage que les gens l'identifient à ces seules productions.

Avec Clint Eastwood, Kyle Eastwood, Verna Bloom

Au cours de la crise économique des années 1930, un garçon suit son oncle alcoolique qui mène une carrière de chanteur dans des bars routiers.  L'asthme a raison de l'homme au moment où il allait devenir populaire.

Tout autre cinéaste, désireux de rendre hommage à la musique de cow-boy, aurait servi les clichés de l'ascension de la réussite américaine, en ajoutant des drapeaux partout. Pas Eastwood : son personnage est marginal et il ne connaît pas la réussite. Intéressant, comme dans le cas de beaucoup de films réalisés par le comédien. 

Avec Pierre Richard, Valérie Mairesse, Gérard Jugnot

Un acteur minable est engagé, à son insu, pour tuer un millionaire.

Pierre Richard a beaucoup tourné en peu de temps et il est venu un temps où il y avait essouflement. Ce n'était pas encore le cas en 1980. Le Parapluie n'est pas son film le plus populaire, mais assurément l'un des plus drôles, uniquement basé sur du comique de situation et de l'ignorance de ce qui se passe autour de lui.

Avec Gene Wilder, Peter Boyle, Marty Feldman, Teri Garr

Héritant du château de son grand-père, le petit-fils du célèbre docteur Frankenstein se laisse tenter par la même expérience : construire un homme en se servant de cadavres.

La parodie la plus réussie de Mel Brooks et sans doute son film le plus comique. Le film est en glorieux noir et blanc, un clin d'oeil à la production des années 1930 de Frankenstein. Les gags sont très drôles, comme celui de la bosse amovible dans le dos de Marty Feldman. Fous rires assurés !