Avec William Powell, Carole Lombard, Eugene Pallette, Mischa Auer
Un millionaire, miné par un chagrin d'amour, devient vagabond et habite un dépotoir. Suite à un concours de circonstances, il est engagé comme valet par une riche famille et reprend goût à la vie grâce à ce travail, même si la plus jeune de la famille s'éprend de lui.
Un autre fleuron de ces attachantes comédies folles dont les Américains étaient friands au cours de la période 1935-1945. Il s'agissait toujours de comédie de mise en situation et non de farces isolées. Carole Lombard est profondément cinglée dans ce film. Le reste de sa famille ne vaut pas mieux ! Hilarant !
Avec Groucho Marx, Harpo Marx, Chico Marx, Margarett Dumont, Alan Jones
Malgré eux, trois passagers clandestins d'un paquebot sont impliqués dans un spectacle d'opéra.
Quand les Marx signent avec la MGM, les producteurs évincent le faire-valoir Zeppo et décident de tempérer la folie des frères en ajoutant des musicaux musicaux. Tentez d'écouter ce film et son voisin A Day At The Races sans ressentir un profond ennui face à ces séquences musicales ! Horrible ! Cependant, les Marx sont en pleine forme et ces deux films représentent sans doute leur sommet. C'est dans ce film que les Marx font entrer dans un placard une multitude de gens.
Avec Raymond Cordy, Henri Marchand, Paul Olivier
Un évadé de prison trouve du travail dans une usine dont le patron est un ancien compagnon de cellule. Les deux finissent par penser que la vie en société comporte autant de contraintes que celle de la prison.
Il est évident qu'à ce moment-là, la France avait un certain retard dans les films sonores. La plupart étaient tournés en Allemagne, ou sonorisés à Berlin. Conséquemment, les cinéastes limitaient énormément les dialogues. C'est le cas ici, sauf que René Clair était un maître de l'art visuel de l'époque du muet et un film comme À nous la liberté porte encore cette esthétique, asns oublier qu'il y a plein de scènes superbes à voir, dont celle de la chaîne de montage, des ouvriers marchant comme des robots, idées que Charlie Chaplin lui volera pour son Modern Times. Ce film a beaucoup de charme.
Avec Max Schreck, Gustav von Wenhemhem, Greta Shroeder
Un vampire quitte la Transylvanie pour l'Angleterre dans l'espoir de faire sienne l'épouse d'un vendeur, qui lui rappelle son amour d'un siècle lointain.
C'est Dracula, sous un autre titre. Les producteurs allemands n'avaient pas obtenu le droit d'utiliser le nom de Dracula. Il y a une alors une tendance à comparer avec le film américain des années 1930. Cette version muette est nettement supérieure, crépusculaire, bizarre, effrayante. Comme beaucoup de cinéastes allemands de ce temps, Murnau jouait avec les ombres et les angles, comme en fait foi la photo ci-haut. On peut cependant sourciller face au maquillage outré. Particulier !
Avec Alexander Antonov, Vladimir Barski, Grigori Alexandrov
En 1905 en Russie, des marins d'un cuirassé se mutinent, inspirant la population d'Odessa à se révolter.
Pas de doute que Eisenstein était le cinéaste le plus créatif de l'enfance du cinéma. Les dirigeants communistes de l'URSS le sachant, le cinéaste a eu droit à tous les moyens possibles pour réaliser des films extraordinaires, devenant ainsi, partout dans le monde, une façette prestigieuse pour le pays. La touche Eisenstein, c'était une profusion de gros plans, toujours émotifs, le tout présenté avec un montage dynamique. Il va de soi que les sujets des films devaient présenter des éléments marquants de l'histoire du pays. La photo ci-haut nous montre une des scènes les plus célèbres de l'histoire du ciné, alors qu'un landau descend les marches d'un escalier d'Odessa, sous le regard horrifié de la mère du bébé.
1. jakin le 06-12-2013 à 16:27:26 (site)
Un film qui m'avait marqué en son temps !
Bonne fin de soirée.....
Jakin,
Avec Charlie Chaplin, Jackie Coogan, Edna Purviance
Un vagabond recueille un bébé abandonné et l'élêve avec amour, jusqu'au jour où l'enfant est menacé d'être confié à un orphelinat.
À la manière de la photo du film suivant, celle-ci (et ses variantes) s'est vendue à des millions d'exemplaires en affiches, achetées par des gens qui n'ont jamais vu le film. À ce moment-là, Chaplin n'avait pas dix années d'expérience au cinéma et il tournera jusqu'en 1966. Pourtant, j'ai toujours eu l'impression que The Kid était le centre de son oeuvre. Assurément le point tournant. Pour la première fois, le grand comique ne se contentait pas de faire rire : il savait émouvoir. La scène où le petit Jackie Coogan est enlevé par les gens de l'orphelinat, versant des larmes et tendant les bras vers son "papa", a fait pleurer plusieurs générations. Impossible de faire autrement. Si ce n'était que ça ! Charlot, désireux d'intercepter le véhicule de l'orphelinat, ne passe pas par les rues, mais court sur les toîts. C'est une idée extraordinaire !
On rit aussi, dans The Kid. C'est un film charmant, toujours superbe à regarder. La perdante dans cette saga est Edna Purviance, dans le rôle de la femme qui a abandonné l'enfant. On le sent triste, torturée, émue. La comédienne a bien sû rendre les nuances de la situation difficile de son personnage. Un film immense !
Avec Harold Lloyd, Mildred Davis, Bill Strother
Désireux de faire croire à sa fiancée qu'il a réussi à la ville, un employé de grand magasin imagine un coup publicitaire afin de faire parler de lui : grimper de bas en haut l'édifice du commerce.
La photo ci-haut, et ses variantes, est une des plus célèbres de l'histoire du cinéma, cela même si la plupart des gens ne peuvent nommer le comédien et encore moins le film. Cette séquence est la finale et dure environ vingt minutes. Lançons lui des fleurs : c'est extrêmement bien fait, excitant, effrayant, drôle. Pendant longtemps, Harold Lloyd a laissé entendre qu'il avait réellement grimpé le long de cet immeuble. Faux ! Par contre, c'était fait sans transparences, d'où l'aspect très réaliste. Cette ascension jette de l'ombre au reste du film. Très comique, avec une profusion de scènes trompe l'oeil, comme on en voyait souvent dans les films du grand comique. Safety Last est un véritable bijou de la comédie muette et si vous n'avez jamais vu ce film, tentez sans risque l'expérience.
Avec Buster Keaton, Marion Mack, Glen Cavender
Au début de la guerre civile américaine, un conducteur de locomotive est refusé par l'armée, situation déplaisant à la jeune femme qu'il courtise. Il réussira tout de même à s'illustrer quand l'ennemi lui enlèvera les deux choses qu'il aime le plus : sa fiancée et sa locomotive.
Le film le plus célèbre de Keaton et son projet le plus ambitieux. Cependant, à son époque, ce film a été un échec commercial dont Buster aura du mal à se remettre. Je peux comprendre la réaction du public de l'époque, désirant voir un film comique, et qui l'est très peu. Oh, il y a des sourires ça et là, mais ce film n'atteint jamais la créativité comique d'autres productions de la vedette. Il y a parfois de la confusion dans les courses des locomotives. Pas médiocre pour autant, mais pas mon Buster préféré.
Une des qualités du distributeur montréalais France-Film, du moins au cours des années 1930, est que leur publicité destinée aux journaux était une création locale. Parfois, il y avait des points communs avec la pub française, mais la plupart du temps, c'était inédit, donnant à cet élément de l'entreprise un aspect personnel. Voici un exemple, pour ce film présenté le 2 mais 1935 à la salle du Cinéma de Paris de Trois-Rivières.
Avec Cary Grant, Priscilla Lane, Josephine Hull, Jean Adair, Peter Lorre, Raymond Massey
Un homme découvre que ses deux charmantes vieilles tantes prennent grand plaisir à empoisonner des vieillards solitaires.
Un film profondément drôle de la première à la dernière seconde. Des situations loufoques, des répliques à l'emporte-pièce, des personnages gentiment absurdes et, il va de soi, Cary Grant dans le rôle de l'homme dépassé par les évènements. Extraordinairement comique !
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