Comédie, France 1971, Réalisée par Jacques Tati
Avec Jacques Tati, Maria Kemberly, Honoré Bostel
Monsieur Hulot, un chauffeur et leur patronne doivent mener une voiture nouveau modèle à une exposition tenue à Amsterdam.
Dernier film de Tati et son moins bon. Les objets prennent davantage de place que monsieur Hulot et le scénario traîne en longueur. On gardera quelques sourires pour certaines scènes, mais sans plus.
Comédie, USA 1970, Réalisée par Robert Altman
Avec Donald Sutherland, Elliott Gould, Robert Duvall
Pendant la guerre de Corée, deux médecins d'un camp militaire prennent les choses à la légère et se paient du bon temps.
Film très populaire à son époque, mais qui a mal vieilli, car il est trop ancré dans la contre-culture de la jeunesse du temps. De plus, le fait que les comédiens, tant par leurs coiffures que leurs vêtements, ne respectent pas du tout l'époque de la guerre de Corée. Cette caractéristique lui donne un air de fausseté. Il demeure cependant quelques bons gags.
Comédie, Québec 1971, Réalisée par Gilles Carle
Avec Donald Pilon, René Blouin, Andrée Pelletier
Deux hommes, vivant en reclus dans la forêt, décident d'enlever une femme d'un village pour en faire leur maîtresse. Leur opération ratée, ils ont la surprise, à leur retour, de faire face à une volontaire.
Pas de pépins avec la réalisation dynamique de Gilles Carle. Cependant, le propos, très ancré dans la contre-culture type hippie de l'époque, a mal passé l'épreuve des années, tout comme le fait de cette vogue de montrer quelques seins pour tout et rien. Comme nostalgie, cependant, ça passe la rampe et procure quelques francs sourires.
Guerre, USA 1965, Réalisé par Andrew McLaglen
Avec James Stewart, Philip Alford, Katharine Ross
Pendant la guerre civile, un fermier du sud refuse de prêter ses fils à la machine de guerre et vit comme si le conflit n'existait pas, jusqu'à ce que les Nordistes capturent son plus jeune garçon.
Une histoire classique chère au coeur des Américains. Le vétéran James Stewart y excelle, mais les jeunes comédiens l'entourant laissent beaucoup à désirer. Le tout se laisse tout de même regarder sans trop sourciller.
Suspense, USA 1960, Réalisé par Alfred Hitchcock
Avec Anthony Perkins, Janet Leigh, John Garvin, Vera Miles
Deux hommes et une femme partent à la recherche d'une amie disparue dans des circonstances mystérieuses. Leur enquête les mêne dans un hôtel de campagne, tenu par un homme étrange.
Un des plus célèbres films de Hitchcock et aussi des plus populaire. Pleinement mérité ! Le scénario est cousu d'or, il y a de la créativité dans tous les coins, Perkins est fascinant et la scène d'assassinat de Janet Leight, dans la douche, est une des plus singulières de l'histoire du cinéma.
1. fanfan76 le 13-05-2014 à 20:03:06 (site)
Rien qu'en regardant la photo du film que tu as mise, j'entends le son strident, Merci Mario, fanfan
Drame, USA 1950, Réalisé par Billy Wilder
Avec William Holden, Gloria Swanson, Erich Von Stroheim, Nancy Olson
Un scénariste fauché est engagé par une ancienne vedette du cinéma muet pour écrire son film de retour. L'homme devient le gigolo de la femme à demi folle.
Ce film est beaucoup de choses à la fois : un suspense, un drame psychologique, souvent avec une esthétique de film policier. Avant tout, le scénario est très cynique envers l'histoire du cinéma. Les producteurs cherchaient une vedette du muet pour le rôle titre et plus d'une femme a refusé, insultées. Gloria Swanson a accepté, ce qui a permis aux responsables d'ajouter davantage de cynisme. En effet : Erich Von Stroheim devient le valet de Gloria Swanson, alors que les caprises de la vedette, en 1928, avaient fait en sorte que l'homme soit mis à la porte comme réalisateur du film qu'ils tournaient ensemble. Ce sera son dernier effort comme réalisateur. De plus, Cecil B DeMille, réalisateur de plusieurs films de Gloria, apparaît dans son propre rôle et on peut noter la présence de plusieurs anciens comédiens de l'art silencieux, dans des rôles figuratifs, tels Anna Q Nilsson et Buster Keaton.
Au-delà de ces faits, ce film, au scénario concis, fonctionne d'une façon très efficace. Malgré la performance géante de Gloria Swanson, ceci ne relancera pas sa carrière. Un film très unique.
1. Garance1 le 06-05-2014 à 13:26:00 (site)
Bonjour Mario,
Très beau film que j'ai vu petite, je me souvenais surtout des yeux de folle de Norma Desmond et de son "les lumières Max !"
Merci pour vos blogs, très originaux.
Comédie, USA 1955, Réalisée par Michael Curtiz
Avec Humphrey Bogart, Aldo Ray, Peter Ustinov, Joan Bennett
Trois évadés de prison se réfugient dans une maison et s'attachent à la famille occupante. Pour les remercier de cette hospitalité, ils décident de tuer un homme qui leur veut du mal.
Un des derniers films de Bogart et une rare intrusion de l'acteur dans la comédie. Il s'agit de théâtre filmé, la plus grande partie du film se déroulant dans un seul décor. Il y a une belle interaction entre les trois comédiens en vedette. Il s'agit d'humour noir plutôt efficace.
Drame social, Québec 1949, Réalisé par René Delacroix
Avec Yves Henry, Ginette Letondal, Juliette Béliveau, Maurice Gauvin, Paul Guèvremont
La vie hivernale d'un village rural du Québec est chambardée par l'arrivée d'un Américain du Texas, venu reconquérir la terre d'un oncle lointain. L'honnête garçon se fait des ennemis parmi les jeunes du village, jaloux de sa force d'attraction sur les filles.
Et un autre film québécois raté ! Pourtant, celui-là présentait des éléments intéressants. Primo : ce n'était pas l'adaptation d'un radioroman ou d'une pièce de théâtre. Secondo : Ça et là, quelques belles pièces de cinématographie, comme le début, ou comme la scène de la prière en famille, illustrée ci-haut. Tertio : dans tous les films québécois de l'époque, la vie à la campagne représente le salut. Pas ici : c'est bien le seul film qui met en relief des défauts attribués à des paysans : la xénophobie et la médisance. Ces bons éléments n'arrivent pas à effacer des scènes banales, le conservatisme anachronique de l'ensemble et le fait que l'anglophone trouvé pour le rôle vedette était un comédien médiocre.
Fondée en 1932, la maison de distribution France-Film, de Montréal, avait comme mission de diffuser les films de France au Québec, au moment où les productions américaines n'étaient pas doublées dans notre langue. Très dynamique, la maison a ses propres salles, dont le Cinéma de Paris de Trois-Rivières, sa revue et conçoit même les images publicitaires pour les journaux, différentes de celles de France pour les mêmes films.
La guerre européenne change les données. Le Canada faisant partie des alliés, il est impossible à la compagnie d'importer des productions de France. Ils doivent se contenter de ce qu'ils possèdent en entrepôt, souvent des films usés parce qu'ils avaient parcouru le Québec en tous sens quelques années plus tôt. La salle Cinéma de Paris, comme les autres, ne présente que des films en reprise, au cours de la guerre. Notez bien que ce n'était pas un mal en soi, car il n'y avait pas de télé pour offrir ces productions datant de quelques années. La compagnie ne se remettra jamais tout à fait de la situation.
Cette publicité du 4 avril 1942 nous montre un programme double de France-Film durant la guerre : deux films réputés, mais pas tout à fait représentatifs de l'actualité du ciné de l'Hexagone. Hôtel du Nord datait de 1938 et Abus de confiance de 1937.
Notez, au bas, qu'il y avait des concours d'amateurs chaque mardi et qu'ils étaient "Irradiés", c'est à dire diffusés, par la station de radio CHLN.
1. fanfan76 le 11-04-2014 à 08:54:45 (site)
Bonjour Mario, et bien voilà le film que je te parlais l'autre jour, je l'ai regardé cette semaine avec Danielle Darrieux, j'ai beaucoup aimé Abus de Confiance, fanfan
2. MarioB le 11-04-2014 à 15:55:13 (site)
Je m'en souvenais. Voici donc la façon dont il était annoncé dans les journaux du Québec
Western, USA 1941, Réalisé par Ray Enright
Avec Dennis Morgan, Wayne Morris, Arthur Kennedy, Jane Wyman
Revenant de guerre, les trois frères Younger retournent à la ferme paternelle et se rendent compte que beaucoup de propriétaires sont dépossédés par les banquiers. Ils décident de voler ces banques et de redonner l'argent aux gens.
Un peu Robin des Bois version cow-boy : voler les riches pour donner aux pauvres. La Warner Bros ne tournait pas beaucoup de westerns et ce n'est pas avec celui-là qu'ils ont attiré l'attention. Je ne devrais pas vous en parler, mais comme je l'ai regardé... Si vous désirez beaucoup de coups de pistolets, une inutile histoire d'amour, de la musique orchestrale envahissante, ce film est pour vous. Un bon point : on n'y croise par d'Indiens idiots qui se lancent à toute vapeur face à la cible du cow-boy.
Commentaires
1. fanfan76 le 25-05-2014 à 15:13:53 (site)
Je me demandais est-ce que tu aimes bien monsieur Bean? fanfan
2. MarioB le 25-05-2014 à 23:12:40 (site)
Je ne sais pas de qui il s'agit.
3. fanfan76 le 26-05-2014 à 07:13:17 (site)
En fait c'est une série anglaise, c'est un peu comme Jacques Tati, un personnage qui fait des mimiques, ça me fait rire, ça me détend! fanfan
4. MarioB le 26-05-2014 à 16:38:52 (site)
Une série ? Télévisée ? Voilà pourquoi je ne connais pas : je n'ai pas d'appareil et n'ai à peu près jamais regardé la télé, au cours de ma vie.
Bravo pour la détente !