Cinéma de jadis

Avec Tony Curtis, Sidney Poitier, Theodore Bikel

Deux prisonniers, un Noir et un Blanc, s'échappent d'un camion et prennent la fuite, sans pouvoir se défaire de la chaîne qui les unit.

Film intéressant, idéal pour un sujet social modèle 1950-1960. Sidney Poitier, seul Noir utilsé en vedette par Hollywood, où il a surtout joué les Noirs, et peu souvent un être humain, bref, l'homme tirait très bien son épingle du jeu. Curtis est autant excellent et le film est bien écrit et tourné, même si certains aspects paraissent datés. À voir, tout de même.

Avec Kirk Douglas, William Campbell, Jeanne Crain, Claire Tevor

Un cow-boy est engagé par un grand ranch tenu par une femme. Rapidement, il s'oppose à ses poliques et prête main forte aux petits éleveurs entourant le domaine.

Kirk Douglas joue à la perfection un vagabond désinvolte, cynique et plein d'humour, avec un sens poussé de la justice. De plus, il nous ravit avec son banjo ! Un western de grande qualité.

Avec Glenn Ford, Shirley MacLaine, Leslie Nielsen

Un étranger arrive dans une région d'éleveurs de boeufs en vue d'élever des moutons, provoquant la colère de la communauté.

Les dix premières minutes laissent croire que ce western a des éléments de comédie, mais il n'en est rien. Ce n'est pourtant pas un sujet routinier, malgré des scènes prévisibles. L'ensemble est plutôt distrayant et de qualité. Il s'agit (je crois) du seul western tourné par Shirley MacLaine et aussi une rare occasion de voir le futur comique des années 70-80, le jeune Leslie Nielsen, dans un rôle de vilain.

Avec Susan Hayward, Robert Mitchum, Arthur Kennedy

Blessé, un champion de rodéo prend en main un jeune ambitieux, malgré la désapprobation de l'épouse de ce dernier.

Deux faits curieux : 1)- Comment se fait-il que ce soit le seul film que je connaisse avec comme sujet les rodéos ? 2)- Comment se fait-il qu'avec un sujet aussi masculin, ce soit une femme qui soit en vedette ? Quoi qu'il en soit, je crois que le scénario présente de bonne façon cet univers de la culture cow-boy. Le trio de comédiens en vedette donne pleine mesure, avec un Mitchum un peu désinvolte. Bon film !

Avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel

Le directeur d'une école pour garçons persécute son épouse et a comme maîtresse une enseignante. Les deux femmes complotent pour l'assassiner, mais voilà que le cadavre disparaît...

On dit qu'Alfred Hitchcock, ayant eu vent du livre de cette histoire, s'est pressé d'en demander les droits pour un film, mais que Clouzot avait fait la demande un peu plus tôt dans la journée. 'Sais pas si c'est vrai, mais j'aime cette anecdote. Allons-y pour mes classements : Parmi mes dix films français favoris de tous les temps, puis aussi dans les dix premières positions pour un film de suspense. Car suspence, il y a comme jamais vu : les spectateurs n'ont aucune idée de ce qui se passe, quel pourrait être le dénouement, puis partagent la peur de Véra Clouzot. Et quand on voit ce dénouement : ooooooo, incroyable !

Pour l'anecdote : un des enfants de l'école est le futur chanteur Johnny Halliday.

Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Daniel Boulanger

Un meurtrier en fuite s'éprend d'une jeune américaine qui le dénoncera à la police.

Hors les réalisations de Louis Malle, je n'ai aucune sympathie pour les films de la Nouvelle-Vague, car je crois que ces productions s'éloignaient de la culture de la France pour tenter de devenir de films américanisés. Le seul Godard qui j'ai pu tolérer, au cours de ma vie, est celui-ci, à cause de Belmondo. Je dois aussi être franc : je le tolère, mais je ne le regarde pas souvent.

Avec André Treton, Martin Lartigne, Michel Isella

Dans une communauté rurale, deux groupes d'enfants se déclarent une guerre sans merci.

Pour les films avec des enfants, la France est le meilleur pays. Ce film demeure un des favoris de plusieurs générations. Il sera tourné à nouveau, dont une fois en Angleterre, mais on retourne toujours à la version d'origine, avec ses personnages enfantins très attachants, mais aussi une certaine vie campagnarde éloignée de nos principes contemporains. Le film témoigne aussi de cette société, où l'enfance n'était pas toujours reine des coeurs. Cependant, certains des gamins avaient une diction bizarre, si bien qu'on rate quelques bouts de dialogues.

Avec Woody Allen, Janet Margolin, Marcel Hillaire

La carrière d'un braqueur de banques malchanceux, sa vie sentimentale et ses évasions.

Premier film écrit et réalisé par Woody Allen, qui n'était cependant pas étranger au cinéma. Comme tous les films initiaux de Woody, il s'agissait d'une comédie loufoque, sans grande finesse, surtout prétexte à présenter des bons gags. Curieusement, il me semble que le public ait retenu les films suivants, mais pas tellement celui-ci.

Avec Pierre Richard, Bernard Blier, Maria Pacôme

Un homme très distrait fait des siennes dans une agence de publicité dont le patron est l'amant de sa mère.

Pierre Richard avait tourné avant ce film, mais la popularité de celui-ci en fera le comique français le plus en vue des années 1970. Cependant, comme tous les rigolos de France, Richard tournera trop, sera pressé comme un citron. Il y aura des films meilleurs et plus drôles que le Distrait, mais il y a là une bonne dose de rigolade et de bon comique de situation.

Avec Brad Davis, John Hurt, Randy Quaid

Une homme tente de passer une petite quantité de drogue à la frontìère turque. Arrêté, il est détenu dans des conditions inhumaines.

Film très dur, gris et sale, mais avec une cinématographie de grande qualité. Pas pour les âmes sensibles !