Cinéma de jadis

Avec Gregory Peck, John Wayne, James Stewart, Debbie Reynods, Eli Wallach, Henry Fonda, Richard Widmark, Caroll Baker

Au cours de soixante années, l'histoire d'une famille américaine qui s'établit à l'époque des pionniers.

Dans tous les pays du monde, entre 1958 et 1965, il y a eu plusieurs films de ce genre, avec la réunion de grandes vedettes à l'affiche et, dans le cas présent, trois réalisateurs. J'ai toujours interprété ceci comme une tentative d'attirer des gens vers des salles de cinéma de plus en plus vides, à cause de la présence de la télévision, mais aussi de divers autres loisirs, alors que quinze ans plus tôt, le public n'avait que le ciné.  Un point commun de tous ces films : trop longs. Par contre, je vais donner un mince avantage à celui-ci : c'est une véritable encyclopédie du style western. Vous désirez une fusillade, un aventurier, des bandits, de l'amour, des séquences sur le Mississippi ? Tout est là ! J'ai choisi une photo de Debbie Reynolds, car elle a le plus beau rôle de cette interminable saga.

Avec Kirk Douglas, Peter Ustinov, Laurence Olivier, Jean Simmons, Tony Curtis

À l'époque de la puissance de l'empire romain, un gladiateur s'échappe de ses maîtres et libère les esclaves pour assembler une armée qu'il mènera vers Rome.

Les films de l'Antiquité (plus que souvent romaine) ont été présents dès le début du cinéma, avant de disparaître presque entièrement au coeur de la décennie 1960. La période d'or demeure les années 1950, avec des productions italiennes et américaines. Dans ce dernier cas, la distribution était toujours composée de vedettes reconnues. Cette réalisation de Kubrick est l'une des meilleures du style, malgré la plasticité de l'ensemble. Kirk Douglas excellait dans ce type de rôle.

Avec Pierre Brasseur, Georges Brassens, Henri Vidal

Dans un quartier pauvre de Paris, un bon à rien et son ami chanteur cachent un criminel. La situation se complique quand la fille du patron du bistrot s'éprend du bandit.

Je voudrais dire du mal des expériences britanniques et américaines de René Clair, mais je ne connais pas tous ces films. Par contre, ceux tournés dès son retour en France ne volent pas haut. Celui-ci sauve la mise, alors que Clair retrouve la France populo de ses premiers films des années 1930. C'est bien écrit, fort bien tourné et Pierre Brasseur a un rôle épatant. Quant à Brassens, ce sera sa seule expérience au cinéma et il n'a pas aimé le tournage, ce qui se laisse deviner, tant il semble penser à tout sauf à son rôle. Tout de même sympathique de l'entendre interpréter quelques unes de ses grandes chansons.

Avec Judy Holliday, William Holden, Broderick Crawford

Un journaliste est engagé pour faire l'éducation de la petite amie sotte d'un homme riche et brutal. Devenu amoureux de la jeune femme, le journaliste sert une bonne leçon à l'amant.

Du théâtre filmé, avec le film qui se déroule entièrement dans un seul lieu. Pas mauvais, quand la pièce est bonne. Ce n'est pas profondément le cas ici, mais Judy Holliday a un rôle en or et inoubliable, surtout dans la première partie, alors qu'elle apparaît stupide.  Une comédienne à la courte gloriole, mais qui a eu des rôles attachants au cinéma.

Avec Barbara Stanwyck, Burt Lancaster, Wendel Corey

Une femme malade et clouée au lit intercepte un appel téléphonique où il est question avec précision d'un meurtre. Elle se rend compte qu'il s'agit du sien.

Un sujet à la Hitchcock. Parions cependant que si notre Alfred avait réalisé, il aurait enlevé quelques uns de ces trop nombreux retours en arrière. Le film vaut le détour pour le jeu de la toujours excellente Barbara Stanwyck.

Fanny, 1932, Réalisé par Marc Allégret

César, 1936, Réalisé par Marcel Pagnol

Avec Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis, Charpin

Dans le port de Marseilles, un propriétaire de café vit avec son fils instable, attiré par les aventures en mer, même si un grand amour le retient dans sa ville. N'en pouvant plus, il quitte, sans savoir que la jeune femme est enceinte de lui. Pour sauver son honneur, elle épouse un marchand plus âgé, mais ayant bon coeur. L'enfant devenu adulte revient pour être près de son père adoptif sur le point de mourir. C'est alors qu'il apprend l'identité de son véritable père.

Allons-y d'abord pour Marius et Fanny. Ce mélodrame et ses passages juteux et amusants a été un immense succès théâtral, assurant le succès des versions cinématographiques.

Les fleurs : Incroyablement bien écrit ! Attachant, charmant, émouvant. Raimu fantastique et le jeune Fresnay très crédible.

Les pierres : Orane Demariz était une comédienne très terne. Une autre actrice aurait interprété une Fanny plus crédible. Il y a aussi un aspect théâtre filmé provoquant des longueurs, sans oublier des scène inutiles au déroulement de l'intrigue. Le personnage de Fanny est nettement trop victime féminine et manque de caractère.

César, maintenant. Bouche-trou inutile et film bâclé, où tout se précipite. Le comédien engagé pour jouer le rôle du fils de Fanny (André Fouché) est mauvais. Cette fiction a été écrite pour le cinéma. Pour répondre au désir du public, mourant d'envie de revoir ces personnages tant aimés et de savoir ce qui leur est arrivé ?

Malgré les défauts, ces trois films demeurnet uniques et attachants. J'y reviens avec joie une fois par trois années. 

Avec Fred Astaire, Ginger Rogers, Edward Everett Hoton, Alice Brady

Un danseur est confondu avec un gigolo par une femme ayant besoin de ses services afin d'être prise en flagrant délit d'adultère afin d'obtenir son divorce.

En omettant leur premier film (où ils n'étaient pas en vedette), il n'y a rien à jeter des films RKO de Fred et Ginger. Non seulement les numéros musicaux étaient fantastiques, mais ces films étaient d'un superbe niveau comique. De plus, les meilleurs compositeurs de l'époque étaient appelés à écrire les chansons. Dans le cas présent, le classique Night & Day, signé Cole Porter. Les deux vedettes n'ont ici que trois numéros de danse, mais on peut compter deux autres chorégraphies élaborées avec d'autres comédiens. Chapeau !

Avec Edward G Robinson, Bette Davis, Wayne Morris, Humphrey Bogart, Jane Bryan

Un promoteur de boxe est impressionné par la puissance d'un jeune homme qu'il vient d'engager pour servir les boissons lors d'une fête. Il le prend en main, en fait un champion, mais se retourne contre lui quand il apprend que l'athlète est amoureux de sa soeur.

J'ai toujours apprécié les films de boxe, même si je n'aime pas ce sport. Ce film est bien mené, avec les éléments typiques de la Warner Brothers, dont le milieu crapuleux infiltré par des bandits. Bonne répartie féminine de la part de Bette Davis (quel talent!) et de Jane Bryan. Ce film est aussi connu sous le titre de Battling Bellhop.

Avec Bette Davis, Humphrey Bogart, Jane Bryan, Mayo Methot

Un membre de la pègre prend le contrôle d'une boîte de nuit et implique ses hôtesses dans ses activités illégales, jusqu'à ce que l'une d'entre elles le dénonce à la police pour se venger du meurtre de sa jeune soeur par le gangster.

Une série B de qualité faisant partie de la vague des films de gangster, sauf que celui-ci est une rareté : il s'adressait à un public féminin.  Comme dans la plupart des films du genre : les meurtres n'étaient pas montrés, pas plus que les violences et le spectacteur aura compris que Bette Davis et ses compagnes étaient des prostituées, même si le mot n'est jamais prononcé dans le film.

Avec Pierre Fresnay, Suzy Délair, Jean Tissier, Pierre Larquay

Un détective cherche dans une maison de pension un meurtrier qui terrorise et fascine la ville.

Comme tous les films réalisés par Clouzot, c'est rigoureux et bien ficelé. Le spectateur identifie son assassin, jusqu'à ce que Fresnay nous prouve que la personne a tort. On y croise aussi un certain sens de l'humour. Une excellente distribution.